mar 31 2015
Des paroles et des conseils de personnalités influentes
Plusieurs personnalités influentes se sont récemment exprimées sur le karting dans le “Best Of CIK 2014”, notamment sur le rôle des pilotes, sur leur mental, sur leur ascension ou sur l’éducation quÂ’ils reçoivent. Voici quelques uns des meilleurs passages signés Timo Bernhard, Jean Alesi, Ole Haugard et Dino Chiesa…
“Prendre du plaisir en karting, cÂ’est pour moi l’essentiel. Après, une fois que l’on sent que cela pourrait devenir sérieux, il faut se donner à fond. La clé est d’apprendre dès le plus jeune âge toutes les compétences de base qui seront utiles plus tard dans le sport automobile, telles que la bagarre, la mise au point, les règles ou les trajectoires. Il faut se concentrer sur un objectif, développer son esprit sportif et, surtout, profiter. Affronter tous les autres jeunes talents au niveau international, se mesurer à eux, cÂ’est primordial. Cela stimule le processus d’apprentissage. A ce niveau, le karting est plus formateur que les autres disciplines automobiles”, déclare lÂ’Allemand Timo Bernhard, ici en photo, pilote officiel Porsche et grand spécialiste des courses de 24H (Le Mans, Daytona, NürburgringÂ…).
Ancien pilote de F1 et capitaine de l’équipe de France FFSA Circuit, Jean Alesi suit désormais son fils GiulianoÂ… “CÂ’est lui qui mÂ’a demandé à faire de la compétition. J’avoue que j’ai retardé le plus possible ses débuts en karting. Non pas par crainte pour lui, mais parce que je suis convaincu qu’il faut laisser les enfants profiter de l’insouciance de leur jeunesse. La compétition requiert un minimum de sérieux et d’implication, c’est un milieu très dur. Je ne suis pas favorable à des débuts précoces. Je regrette que les fédérations aient cédé à la pression des constructeurs et des teams pour avancer l’âge d’accès à la monoplace. A mon époque, il fallait avoir son permis de conduire, et donc plus de 18 ans, pour piloter une voiture de course. Cela avait un sens. Avoir le droit de prendre le volant d’une monoplace qui dépasse largement les 200 km/h avant 16 ans me semble contre-nature (Il va pourtant débuter en F4 en 2015 alors quÂ’il n’a que 15 ans et demi, Ndlr).”
“Le Karting est un beau sport, qui est devenu très professionnel. Le niveau est extrêmement élevé, aussi bien pour les pilotes que dans la technique mise en Âœuvre. JÂ’ai toutefois regretté les trop nombreux contacts. En voiture, il n’est pas question de s’appuyer comme cela sur les autres ! Concernant Giuliano, je ne suis pas trop stressé ni trop intrusif. Je m’occupe surtout de le mettre au lit de bonne heure et de lui donner une bonne alimentation. Pour le reste, c’est à lui d’apprendre par lui-même.”
Le Danois Ole Haugard, le motoriste réputé de One Engines qui travaille notamment avec le team RFM, doit parfois user de diplomatieÂ… “Les relations humaines avec certaines équipes ou certains parents sont parfois compliquées. Quand un pilote ne réussit pas, il est tentant d’incriminer le préparateur ou la mécanique et de céder à la jalousie. Je connais parfaitement mes moteurs. En cas de plainte d’un pilote, je peux lui proposer une autre mécanique, mais il doit ensuite la conserver. Je n’échange pas deux fois. Une bonne collaboration est d’abord basée sur la confiance.”
Quant à Dino Chiesa, le team manager de Zanardi Strakka Racing, il revient sur lÂ’accession en automobile. “Le problème est qu’on cherche à garder les pilotes en karting au maximum, mais qu’en même temps la FIA leur permet de partir de plus en plus tôt en monoplace. Je suis content pour Max Verstappen qu’il puisse accéder aussi rapidement à la Formule 1, mais son exemple n’est pas bon pour le sport en général. Max est un cas particulier, il sÂ’est forgé une expérience incroyable en kart. AujourdÂ’hui, de nombreux pilotes quittent le karting juste après la KF-Junior pour aller en auto. Ce n’est pas bon pour eux, car ils nÂ’ont pas eu le temps de se confronter aux ténors du KF ou du KZ, c’est dommage.”
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