Avant le retour des courses, sera t-il possible de pratiquer en loisir?

Si l’interdiction d’organiser des manifestations type festival grand public se confirme “au moins jusqu’au 15 juillet”, comme l’a annoncé le Président de la République, nous pouvons penser qu’aucune épreuve de karting n’aura lieu en France d’ici cette date. Malheureusement !

Le circuit Solokart à Plessé, qui a effectué de gros investissements: 2e piste et boutique Itaka Atlantique

Le circuit Solokart à Plessé, qui a effectué de gros investissements: 2e piste et boutique Itaka Atlantique

Toutefois, puisque le gouvernement souhaite progressivement relancer l’économie à partir du 11 mai, à quel moment un pilote pourra t-il mettre son casque sur la tête et s’élancer sur un circuit, avec son propre kart? Avec un kart de location?

Très expérimenté dans les deux domaines, Bruno Corbillé du circuit Solokart à Plessé près de Nantes en Bretagne-Pays de la Loire nous a donné un élément de réponse: “Je crains que nos circuits de kart ne soient apparentés à des structures de loisir commerciales, comme les restaurants ou les cinémas, et que nous devions attendre la même date qu’eux pour ouvrir à nouveau. Dans son discours, le gouvernement n’a pas donné de calendrier, mais il a dit, qu’à ce stade, ce type de commerces ne pourra pas ouvrir immédiatement.”

“Nous allons devoir attendre pour la partie événementielle, bar et restauration. Concernant la location, le port du casque va évidemment poser des questions. Nous travaillons actuellement sur de nouvelles solutions pour garantir la meilleure sécurité sanitaire à nos clients, dès qu’une possibilité d’ouverture existera. Nous devons garder leur confiance.”

“Concernant le kart de compétition, nous n’avons pas plus de dates à donner. Peut-être qu’en juin ou en juillet, les licenciés pourront rouler en entraînement. Mais bien sûr, un circuit ne va pas ouvrir juste pour une poignée de pilotes, si les droits de piste ne couvrent pas les charges nécessaires à une remise en route de nos structures. Là non plus, je ne peux pas m’avancer.”

“Actuellement, nous ne pouvons que courber l’échine et rester optimiste en attendant de meilleurs jours, en se préparant à la reprise et en cherchant à nous réinventer. Mais je crains que la situation devienne de plus en plus difficile au fil des semaines et des mois pour beaucoup de professionnels dans le milieu des sports mécaniques.”

“C’est dans ce genre de moment que l’on s’aperçoit que la complexité administrative et bureaucratique à laquelle on a assisté ces dernières années ne va faire qu’empirer la situation économique pour beaucoup de gestionnaires de piste. J’appelle la FFSA à prendre des décisions, au moment voulu, pour nous aider à relancer la machine. Par exemple en nous simplifiant certaines formalités.”

“Je sais que de nombreux organisateurs, à commencer par moi, sont frileux à l’idée de mettre une course sur pied, simplement en voyant le coût d’un médecin, d’une ambulance. Il y aura des choses, comme celle-ci, à remettre à plat. J’espère que nous serons entendus. Le GNPK (syndicat des professionnels du karting) aura des idées sur ce sujet, quand bien sûr ce sera le moment d’en parler.”

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