fév 25 2014
La vérité sort-elle de la bouche de Peter de Bruijn?
Ancien Champion du Monde en tant que pilote et actuel responsable du team PDB Racing qu’il a créé en 1997, le Néerlandais Peter de Bruijn a récemment livré une analyse pertinente sur le karting. Il explique que les mentalités ont changé et que le matériel est loin d’être la seule explication de l’augmentation des budgets depuis une dizaine d’années.
“Pour plusieurs raisons, l’âge d’or du karting est derrière nous. Tout le monde reconnaît que la situation économique n’est pas brillante, mais je pense aussi que les mentalités ont changé en entrant dans les années 2000. Avant celles-ci, les pilotes roulaient presque tous les week-ends, qu’il pleuve ou qu’il vente, parce qu’ils étaient passionnés et que cela ne coûtait pas très cher.”
“Avec un mécanicien, souvent un ami ou un membre de la famille, on pouvait tout faire si on n’avait pas peur de se salir les mains ! De nos jours, les pilotes veulent du confort, de belles structures, des mécaniciens professionnels, une équipe attentionnée. Un certain goût pour l’effort a disparu, tandis que les prestations sont devenus plus chères. C’est la vie !”
“PDB Racing s’est orienté récemment vers les challenges de marque comme le Rotax ou le X30. Nous n’arrivions plus à trouver suffisamment de pilotes pour faire vivre notre équipe avec les compétitions CIK-FIA de haut niveau. Les gens pensent que les catégories monotypes sont moins coûteuses et plus faciles, mais ce n’est pas forcément la réalité. Ils sont attirés par les évènements uniques de portée internationale, plus que par les courses régionales ou nationales tout au long de la saison.“
“Par conséquent, il est difficile de savoir si les pilotes d’aujourd’hui sont aussi bons que ceux du passé, parce qu’il existe beaucoup de catégories différentes; la comparaison des talents n’est pas aisée. Mais je suis également persuadé que le passage précoce à l’automobile des meilleurs espoirs a des conséquences sur le niveau général. Le cas de Max Verstappen reste une exception, mais je me souviens quand Kimi Raikkonen était avec nous, il n’était pas fantastique à 16 ans et avait beaucoup de défauts. Il est devenu très bon vers 18 ans.”
Avec infos CIK
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