Internationales

Un premier pas a été franchi en cette semaine du 11 mai avec la réouverture de nombreux circuits pour les activités de location (sous respect de consignes sanitaires strictes) ou pour l’entraînement des pilotes équipés de kart de compétition (par petits groupes, sur réservation).

Tous les passionnés ont hâte de revoir ce genre d’image…

Toutefois, cela ne saurait faire oublier que l’économie du karting vit des moments très difficiles, avec encore vraisemblablement plusieurs semaines à attendre pour la reprise des compétitions. Dans ce contexte, des personnalités du karting se sont exprimées en confirmant ce constat, mais également en apportant des messages d’espoir qui mettent en avant la passion du karting.

“Notre outil de production a redémarré au début de ce mois de mai et entendre les bruits qui viennent de notre usine me rend déjà heureux,” a déclaré Paolo Mantese, un des responsables de la marque italienne de pneumatiques Vega, sur le site de la CIK-FIA.

“Nous avons une raison d’être optimiste par le fait que notre sport est pratiqué sans contact physique entre les athlètes, sans la présence de nombreux spectateurs dans les tribunes et que le nombre de personnes dans le paddock et sous les tentes peut être réglementé, pour éviter les rassemblements excessifs,” a enchaîné son frère, Stefano Mantese. “Je crois que notre sport est un exutoire parfait pour sortir de la situation mentalement stressante d’aujourd’hui. Je suis sûr que les gens sont impatients de redémarrer leur moteur. En ce qui concerne le moyen et le long terme, étant donné que les pilotes de course ont une passion très spécifique, je suis certain que notre monde se rétablira plus vite que beaucoup d’autres. Il est évident qu’à court terme, nous serons confrontés aux répercussions négatives des pertes économiques généralisées et de la pénurie d’argent disponible qui en résulte. Mais aujourd’hui plus que jamais, un circuit de compétition doit être considérée comme un terrain de jeu parfait.”

Toujours sur le site de la CIK-FIA, Bertrand Pignolet de Sodikart a décrit la situation, tout en concluant par une pensée plus positive… “L’impact psychologique d’une telle crise peut amener des opportunités pour qui veut bien les saisir. De nombreuses personnes, actuellement confinées, ont le temps de réfléchir et peut être de redéfinir leurs priorités dans la vie… Certains se replieront peut être sur eux-mêmes, mais je suis persuadé que beaucoup d’entre nous, après la fin de cette crise sanitaire, vont tout simplement profiter de la vie en étant conscients de la chance que nous avons d’être tout simplement en bonne santé.”

J’espère ainsi que la pratique des loisirs sportifs en général, et du karting en particulier, va pouvoir de nouveau se développer et attirer des jeunes talents dans le monde entier !”

A noter également les paroles de Tom Kutscher, promoteur de nombreuses épreuves aux Etats-Unis, dont le Supernationals à Las Vegas, qui ont été relayées par nos confrères de Kartcom… “Ce n’est un secret pour personne: la relation entre le promoteur et les participants est à double sens. Nous avons tous besoin les uns des autres pour survivre. Au cours des deux dernières décennies de ma vie, j’ai fait du karting à fond. C’est ma passion et je suis un coureur dans l’âme.”

“Comme tout entrepreneur ou propriétaire de petite entreprise, notre objectif est bien sûr de faire des bénéfices et de payer nos factures. Mais ne vous y trompez pas, si nous nous levons le matin pour le faire, ce n’est pas pour l’argent. C’est la passion. Par le passé, j’ai déjà été propriétaire d’un magasin de karting et j’ai aussi dirigé une équipe de course prospère. Je connais les épreuves et les tribulations que cela implique, en particulier dans des conditions difficiles.”

“J’aimerais apporter mon aide à tous ceux qui en ont besoin. Nous avons travaillé avec beaucoup de personnes dans le paddock qui ont fait preuve de créativité pour trouver de petites solutions afin de contribuer à la viabilité financière. Je ne peux pas vous promettre une solution magique, mais je peux vous promettre que je suis là pour essayer d’aider.”

Photo Joël Gaboriaud

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En ce début de mois de mai, l’usine CRG a lancé un sondage auprès des abonnés des réseaux sociaux pour connaître le meilleur pilote CRG de ces 20 dernières années. 10 pilotes de légende ont été sélectionnés. La victoire assez large de Max Verstappen avec 963 votes n’est pas une surprise, tant le Néerlandais a été aussi impressionnants en karting qu’ensuite en monoplace.

Le karting comme discipline à part entière a toutefois été plébiscité, puisque Paolo De Conto se permet de devancer Lewis Hamilton, avec 763 votes contre 726. Belle performance de Jonathan Thonon qui arrive en 4e position, au pied du podium, avec 686 votes devant Robert Kubica (522).

CRG n’a pas communiqué la suite de ce classement. Nico Rosberg n’a pas réussi à intégrer ce top-5, en dépit d’un nombre important de votes sur Instagram. Les autres pilotes sélectionnés étaient Nico Hülkenberg, Vitantonio Liuzzi, Felice Tiene et Sébastien Buemi.

A noter que des pilotes tels que Danilo Rossi, Mike Wilson, Giorgio Pantano ou Alessandro Zanardi ne pouvaient pas apparaître dans ce classement, puisqu’il s’agissait uniquement des stars de ces 20 dernières années. D’autres ont manqué de peu d’être nominés, comme Giedo Van der Garde ou Davide Fore, mais il est vrai que ce dernier a glané l’essentiel de ses grands titres avec une autre marque.

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Sans véritablement savoir quand il aura la possibilité de courir à nouveau, et même de s’entraîner pour le moment, Evan Giltaire a aujourd’hui hâte de retrouver le OK-Junior, son Sodi-TM et tous les membres du team Sodikart-Trèfle Racing-Cédric Sport Motors, comme il nous l’a confié au téléphone :

“Concernant l’école, le confinement n’a pas changé grand chose pour moi, car depuis cette rentrée en classe de 4e, j’étudie par correspondance avec le CNED. En revanche, pour ce qui est du kart, ça me manque. Début mars, nous avions commencé les essais sur le circuit de La Conca en vue de l’épreuve de la WSK, lorsque nous avons appris l’annulation de la course. Depuis, c’est le calme plat.”

Certes, ce jeune espoir français de talent pratique le sport régulièrement pour se préparer en vue du prochain roulage, se perfectionne aux jeux vidéos avec Gran Turismo Sport, mais cela ne remplace pas l’adrénaline de la compétition. Et, surtout, cela a mis un coup de frein à sa progression.

“C’est sûr qu’après une première saison de OK-Junior en 2019 lors de laquelle j’ai acquis beaucoup d’expérience, je voulais vraiment mettre 2020 à profit pour obtenir des résultats probants. Remonter 7e de la finale de la manche de la WSK à Lonato était plutôt prometteur pour la suite. Il faudra repartir dans ce même esprit.”

Evan se sent bien incorporé dans l’effectif de Sodikart. “Avec mon équipier Britannique William Macintyre, il y a une excellente ambiance de travail. Le développement du matériel est incessant, on s’échange les données et on se pousse mutuellement. Souvent, lors des essais libres, lorsque l’un de nous teste une nouveauté, l’autre travaille sur autre chose, ça permet d’avancer plus vite. Les conseils de Jean-Philippe Guignet sont aussi très efficaces.”

Depuis son titre à la Coupe de France Cadet en 2018 et son petit exploit hélas inachevé à la Finale Mondiale Rotax en Mini Max au Brésil (il menait la finale avec détermination, lorsqu’un problème mécanique a eu raison de ses ambitions), Evan Giltaire ne regrette pas de s’être investi en OK-Junior depuis 2019.

“J’ai découvert un monde à part, extrêmement compétitif. Le niveau des teams est incroyable et tout se joue au centième de seconde. Je remercie vraiment l’usine Sodi de m’avoir fait confiance. Je suis impatient de courir à nouveau et tout donner pour leur offrir les meilleurs résultats possibles. Pouvoir poursuivre avec Sodi dans le futur serait vraiment génial,” a conclu ce jeune pilote rapide, entier et généreux.

Profil

Né le 21 novembre 2006 (13 ans)
Signe astro: Scorpion
Réside en région parisienne dans le Val d’Oise (95)
Plat préféré: Pâtes bolognaise
Circuit préféré: La Conca (Italie)
Meilleur souvenir (mais aussi moins bon !): Finale Mondiale Rotax au Brésil fin 2018, “ça m’a ouvert des portes…”
Matériel: Sodi-TM, motoriste Cédric Goudant (Cédric Sport Motors)
Team: Sodikart-Trèfle Racing
Débuts en kart: Fin 2013 en location au RKC, avant de courir durant 3 années en Mini-Kart de 2014 à 2016 et 2 saisons en Cadet en 2017 et 2018 (vainqueur Coupe de France). Il est engagé en OK-Junior depuis 2018. Il sera finaliste (17e) du Championnat du Monde à Alahärmä en Finlande en 2019. Il a aussi terminé 6e de la Coupe de France OK-Junior et 5e du Championnat de France Nationale.

Photo Joël Gaboriaud

L’espiègle Evan possède un sacré tempérament

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Ces prochains jours, les pilotes vont commencer peu à peu à reprendre le chemin des circuits. En France tout d’abord, tous les gestionnaires de circuit attendent la confirmation des pouvoirs publics. Les complexes sportifs en extérieurs et les clubs vont pouvoir ouvrir au 11 mai, ce qui signifie qu’il sera possible de louer des karts en loisir et d’aller rouler en entraînement.

A Lonato, ce ne sera pas encore le retour de toutes les grandes structures, mais de 25 pilotes par demi-journée ! C’est toujours ça ! (Photo South Garda Karting – Sport In Photo)

Toutefois, la contrainte du “rassemblement limité à 10 personnes” complique la situation pour les pilotes possédant leur propre kart. Il faudra sans doute effectuer une réservation préalable avant de se déplacer. Quel circuit sera t-il prêt à rouvrir avec cette restriction? Le peu de droits de piste vendus sera t-il suffisant pour couvrir les charges fixes?

Beaucoup de pistes de location tirent une grande partie de leur chiffre d’affaires des entreprises et des groupes, notamment durant les mois de mai et juin, mais de telles organisations ne seront pas autorisées, tout du moins dans un premier temps.

Concernant les décisions prises pour le retour à la compétition, la date du 1er août a été avancée par le gouvernement. Le monde du cheval a plus de chance, avec le retour des courses hippiques dès le 11 mai !

En attendant, les moteurs de karting vont se faire entendre dès le week-end du 8 mai dans divers coins de l’Europe, comme en Suède à Kristianstad, en Belgique à Genk et Mariembourg, ou encore sur le célèbre South Garda Karting de Lonato. Sur ce dernier, les restrictions annoncées sont les suivantes: 100cc et 125cc le matin de 8h30 à 13h15 et les Minis de 14h30 à 19h15. Pas plus de 25 pilotes par demi-journées, accompagnés chacun par 4 personnes maximum. Ceux qui ont roulé le matin devront avoir quitté les lieux avant l’arrivée des jeunes.

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Ainsi s’est exprimé tout récemment Marco Parolin sur le site de la CIK-FIA. Chargé du marketing de l’entreprise Parolin Racing Kart, l’Italien a évoqué la crise du Covid-19. “Nous ne devons pas sous-estimer l’impact économique que cette épidémie pourrait avoir sur le karting. Nous devons adopter une attitude flexible par rapport à ce que l’avenir nous réserve.”

Marco Parolin (à g.)  a participé à la montée en puissance du jeune prodige Gabriele Mini (vice-Champion d’Europe OK en 2019, ici à dr.), qui s’apprête à débuter en auto cette saison avec All Road Management.

“À court terme, je pense que certaines personnes vont être plus attentives à la façon dont elles gèrent leur budget. Je pense que cela pourra avoir un impact néfaste sur l’arrivée de nouveaux pilotes dans le monde de la compétition. Le milieu du karting devra sans doute se montrer rassurant, attractif et plus simple d’accès. Ce sont des choses que nous sommes tout à fait capables de faire.”

“En cette période d’incertitude, la stabilité des règles techniques est un facteur important pour contenir les coûts. En tant que constructeur de châssis, j’ai apprécié l’effort de la CIK-FIA pour prolonger la validité de l’homologation actuelle des châssis jusqu’en 2021. Nous devons évaluer si cela peut être appliqué aux homologations des moteurs pour l’année suivante, dans le but de protéger la valeur des équipements que les clients ont déjà achetés et d’éviter des dépenses supplémentaires de développement pour les fabricants.”

“Le format de course pourrait également constituer un sujet de réflexion pour les temps difficiles qui se préparent.” Pour ce qui est de la reprise, Marco Parolin sait hélas qu’il va falloir encore attendre. “Il est difficile de prévoir quand nous pourrons reprendre la compétition internationale en ce moment. Notre communauté de karting est mondiale, et l’aspect logistique est maintenant l’un des plus grands obstacles.”

“Nous ne savons toujours pas comment chaque pays va réglementer les voyages et les événements publics, donc nous devons simplement attendre et essayer d’esquisser des scénarios possibles, ce que les organisateurs font déjà. J’espère qu’au moins le karting national prendra moins de temps pour revenir sur la grille, bien sûr avec toutes les précautions nécessaires.”

L’Italien veut toutefois rester optimiste. “Malgré une inquiétude bien compréhensible à propos des déplacements, je suis persuadé que tous les pilotes sont impatients de retrouver les circuits. Comme le karting est un sport individuel sans contact physique, la pureté de la compétition ne sera pas directement affectée par les mesures indispensables à la protection sanitaire. Je crois à la valeur du karting et à la passion qu’il suscite.”

Photo Joël Gaboriaud

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C’est en se rendant sur le circuit de karting de Brignoles que Charles Leclerc est devenu accroc au karting. Pour le Monégasque, tout a donc commencé sur la piste gérée à cette époque par Philippe Bianchi, le père de Jules. Rapidement, les deux familles vont se rapprocher, à commencer par les parents des jeunes kartmen qui vont devenir très amis.

Jules Bianchi au Championnat du Monde Formule A 2006 à Angerville

A quelques années d’intervalle, Jules et Charles vont gravir les échelons du karting à l’automobile. Jules va aussi assurer l’assistance du Monégasque lorsque ce dernier courait encore en Mini-Kart. Hélas, la tragique disparition de Jules Bianchi va briser cette complicité entre deux talents hors du commun.

Charles Leclerc, qui a perdu son père en 2017, s’est récemment exprimé sur Jules…

“Je pense que nos pères ont toujours plaisanté sur le fait que nous avions eu une carrière très similaire. Et, étrangement également, quand Jules courait et que je courais, s’il faisait une très mauvaise course lors d’un week-end, ce même week-end j’allais en faire une également. Ils s’amusaient toujours sur ça et je pense que nos carrières sont évidemment assez similaires, d’autant que nous avons partagé le même manager, Nicolas Todt.”

“Jules a montré ce qu’il avait à démontrer en F1. Il y avait encore assurément beaucoup de belles de choses à venir. Les résultats qu’il a obtenus, comme les points inscrits à Monaco avec l’écurie Marussia, en disaient beaucoup sur son talent. Il méritait assurément de courir un jour en F1 avec Ferrari, probablement encore plus que moi. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Je suis tout à fait sûr qu’il aurait probablement montré encore plus de choses que moi, car il était extrêmement talentueux.”

Récemment, l’Australien Daniel Ricciardo a également effectué une déclaration similaire… “Je pense en effet que Jules Bianchi aurait rejoint une grande équipe et qu’il aurait gagné des courses, c’est certain. C’est un pilote qui m’aurait forcément donné du fil à retordre. Il serait sans doute devenu une grande star s’il avait rejoint la Scuderia Ferrari, comme Charles Leclerc l’est rapidement devenu. Cela rend son histoire encore plus triste. J’ai le sentiment que Charles fait aujourd’hui ce que Jules aurait fait. C’est comme si Charles, en rencontrant le succès qu’il a, était la version différée de son ami.”

Charles Leclerc en 2008 en Minime, lorsqu’il a terminé vice Champion de France derrière Benjamin Gérard

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Au fil des semaines, Kartmag.fr revient sur les grandes performances françaises de ces 10 dernières années. Voici la suite, avec le dernier volet de cette saison 2010 mémorable, avant de passer à 2011… Nous avons pu le relater plusieurs fois ces derniers jours, 2010 est assurément une grande année pour le Français Armand Convers.

Armand Convers, une formidable année 2010

Pilote du team officiel Kosmic, Armand a déjà remporté avec brio la WSK Euro Series face à un Nyck De Vries très entreprenant. Les ténors des équipes Tony Kart, Kosmic, CRG et Birel n’ayant pas pris part en 2010 aux épreuves CIK-FIA, les épreuves de la WSK ont ainsi cristallisé les regards.

Ainsi, après l’Euro Series, la WSK a également organisé une World Series en trois épreuves, disputées sur trois continents différents: Portugal à Portimao début juillet, Etats-Unis à Millville (New Jersey) début août et Egypte à Sharm El Sheikh fin octobre.

En Egypte, De Vries (Zanardi-Parilla) arrive en grand favori après ses deux victoires, mais Armand Convers (Kosmic-Vortex) n’a pas dit son dernier mot, fort de deux podiums. Finalement, cela va se jouer sur tapis vert. Car si Convers parvient à devancer De Vries en préfinale, ce dernier réalise une belle finale qui se solde par une 2e place intercalée entre les deux CRG-Maxter d’Arnaud Kozlinski, impérial au bord de la mer rouge, et de Davide Fore.

Mais pour avoir repris sa place dans le tour de chauffe, De Vries se voyait déclasser, permettant à Convers de monter sur le podium et de décrocher le titre à la WSK World Series.

Lors de ce même week-end, Max Verstappen (CRG-Maxter) se voyait couronné en Junior-KF3 après une finale qui a permis à la Française Alice Brasseur (DR-Parilla) de se classer 8e. Pour la petite histoire, rappelons que les Belges Jonathan Thonon (CRG-Maxter) et Sébastien Bailly (Kosmic-Vortex) décrochaient les titres, respectivement en KZ et KF2. Preuve que le francophone avait une vraie résonance à cette époque au plus haut niveau du karting mondial.

La fin de saison 2010 est également marquée par quelques autres performances françaises: Anthony Abbasse (Sodi-Maxter) termine 3e du Supernationals à Las Vegas, deux places devant Thomas Mich (Birel-TM). A la Finale Mondiale Rotax, Stéphane Picque se classe 4e en Rotax DD2 Master. Et enfin Victor Compère remporte la Coupe des Champions en KF2 à El Vendrell en Espagne. A noter que le 4e n’est autre que l’Italien Giovanni Giovinazzi (Top Kart-Parilla). En Junior-KF3, Erwan Julé (Intrepid-TM) s’adjuge une belle 2e place.

Enfin, Armand Convers (Kosmic-Vortex) va s’offrir un ultime podium lors du Grand Prix International de Macao en s’adjugeant la 3e place derrière Marco Ardigo (Tony Kart-Vortex) et Benjamin Cooper (Kosmic-Vortex).

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Au fil des semaines, Kartmag.fr revient sur les grandes performances françaises de ces 10 dernières années. Voici la suite… En cette fin de saison, les Français vont décrocher de nombreux podiums à l’international. Lors du final du Trophée Académie CIK-FIA, Anthoine Hubert échoue d’un rien face au Finlandais Niklas Tiihonen malgré une ultime épreuve disputée en France, sur le circuit du val d’Argenton.

Norman Nato

Mais avec une nouvelle 2e place en Course 1, faisant suite à ses deux victoires en Allemagne, il se classe vice-Champion avec brio, pendant que le jeune Monégasque Charles Leclerc se contentera de la 5e position finale (il gagnera la saison suivante). Le même week-end, Esteban Ocon (Exprit-Vortex) remporte la French Cup Junior-KF3, course d’accompagnement du meeting. Victor Compère et Ingrid Girard l’accompagnent sur le podium.

6e, comme en Allemagne, Vincent Fraisse (Intrepid) est le meilleur Français lors de la 1ère édition du Championnat du Monde M18 avec une 8e place au final, tandis que le Britannique Jake Dennis (Top Kart) est titré.

En Superkart, le Français Damien Payart réalise à nouveau une magnifique saison en Championnat d’Europe. Il totalisera même le plus grand nombre de points au général avec 5 podiums dont 1 victoire à Silverstone en Angleterre. Toutefois, après le décompte du moins bon résultat, il doit se satisfaire du titre de vice-Champion derrière le Britannique Gavin Bennett.

Finalement, c’est en Principauté que la Marseillaise a retenti. Battu par son compatriote Anthony Abbasse (Sodi-Maxter) en préfinale, mais classé juste devant Bas Lammers (Intrepid-TM), Norman Nato (CRG-Maxter) ne tarde pas à doubler Abbasse dès le début de la finale, pour filer vers une magnifique victoire.

“J’ai d’abord fait grise mine en voyant le ciel se couvrir, car rouler sous la pluie à Monaco n’est jamais facile, même si j’aime les conditions pluvieuses,” commentait Norman. “En plus, j’ai perdu du temps à doubler les retardataires et je me demandais ce que faisait la direction de course avec les drapeaux bleus ! Paolo De Conto a pu revenir dans mon pare-chocs dans le dernier tour, j’ai tremblé jusqu’au bout !”

2010 était l’année des débuts en monoplace pour Norman Nato, mais le Français n’a pas eu à regretter ce retour en kart. Abbasse montait finalement sur la 3e marche du podium. En Junior-KF3, Pierre Gasly s’offrait un nouveau podium international dans cette catégorie en se classant 3e, quelques mois avant de débuter en F4.

En outre, il parvenait cette fois à devancer le Thaïlandais Alexander Albon (Intrepid-TM), le vainqueur de la Coupe du Monde et du Championnat d’Europe. Anthoine Hubert (Tony Kart-Vortex) se classait 6e. Le grand vainqueur s’appelait Charles Leclerc (Sodi-Parilla), vainqueur à domicile, le lendemain de son 13e anniversaire.

“C’est génial de gagner à Monaco, là où j’habite, devant plein de copains d’école qui sont venus me voir et sur une partie du circuit où j’ai vu les F1 rouler”, avouait Charles. “Pourtant, après des manches catastrophiques, je ne partais que 28e en préfinale, mais j’ai pu remonter, avant de vivre une finale de rêve.”

Photo Tino Cacopardo (CT Photos.fr)

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Depuis le début de la saison 2018, James Geidel est le promoteur des Championnats d’Europe et du Monde FIA Karting. Le jeune trentenaire, Président du groupe RGMMC, s’est récemment exprimé sur le site cikfia.com. “En temps normal, nous sommes accaparés par la gestion des affaires quotidiennes et n’avons jamais le temps de nous consacrer pleinement aux projets que nous avons en tête. Cette fois, nous pouvons profiter de ces longues journées pour développer de nouvelles idées, pour avancer sur des sujets.”

James Geidel

“Je multiplie les échanges avec les équipes, les constructeurs, les fédérations et bien sûr les pilotes, ce qui est très enrichissant,” précise James Geidel, qui s’occupe également de la promotion et l’organisation d’autres compétitions comme la IAME Euro Series et le Championnat d’Espagne. Il devait également lancer la nouvelle série internationale Champions of the Future au début de ce mois d’avril.

Il poursuit… “Tous les sports sont durement touchés, parce qu’il n’est plus possible de se déplacer ni de se rassembler. Nous sommes tous en pause, sans savoir quand les courses vont pouvoir reprendre. La CIK-FIA a abordé la situation avec pragmatisme. En attendant d’y voir plus clair, les premières courses ont été reportées. Je ne vois pas ce qui pouvait être fait de mieux. C’est aussi ce que nous avons fait pour les autres séries dont nous avons la responsabilité.”

“La situation se gère en fonction des informations qui nous parviennent de la part des autorités gouvernementales. Le problème actuel est que chacun a sa propre opinion, mais personne n’est en mesure de prédire l’avenir. Beaucoup d’experts, et de non-experts malheureusement, s’expriment fréquemment, parfois de manière contradictoire. Mais au final, nous ne savons pas ce qui va se passer.”

“Je suis toutefois convaincu que lorsque la compétition reprendra, les concurrents seront là, même si on risque sans doute d’enregistrer une baisse des effectifs. Pour moi, ce qui empêchera les pilotes de concourir, ce sera en premier lieu les contraintes liées aux voyages. On peut imaginer de réduire les déplacements des équipes pour différentes raisons, autour de l’Italie par exemple, mais cela ne résoudra pas les problèmes de transport des pilotes qui viennent de différents pays. La reprise dépendra essentiellement de leurs capacités à voyager.”

“À long terme, le karting, comme beaucoup d’autres secteurs, risque de souffrir des conséquences de cette épidémie. On peut toujours essayer de réduire les coûts pour en limiter les effets négatifs, mais il convient de rester lucide. Les économies qui peuvent être effectuées au plus haut niveau de la compétition restent marginales. Tant que le fonctionnement actuel se maintiendra, avec de grandes équipes et de belles structures, les budgets resteront élevés.”

“Il y a 15-20 ans, il y avait de nombreux championnats nationaux de grande valeur avec beaucoup de participants, tandis que les séries internationales restaient rares. Maintenant, la tendance s’est inversée et il est difficile de faire marche arrière. Cependant, l’économie mondiale fonctionne parfois de manière étonnante. C’est le marché du karting qui nous guidera vers les formes de compétitions adaptées à ces temps nouveaux. Il est hasardeux de chercher à anticiper, nous verrons bien.”

“La visibilité actuelle est d’environ cinq semaines à l’avance. Prenons les choses comme elles viennent et assumons nos responsabilités. Que pouvons-nous faire de plus, si ce n’est de rester optimiste dans cette période difficile. J’ai toujours été une personne positive et je suis certain que ce sera un grand moment de joie quand nous retrouverons la compétition !”

Si l’on juge ses propos, James Geidel dit d’un côté discuter avec les différents acteurs du karting en collectant des informations “enrichissantes”, mais semble d’un autre côté se satisfaire de la situation économique actuelle. C’est pourtant le moment de réfléchir à d’autres solutions. Certes, le patron de RGMMC n’est pas le décideur à la CIK-FIA et c’est à cette dernière d’agir. Souhaitons qu’elle le fasse.

Photo Joël Gaboriaud

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