Nationales

Un plateau d’une trentaine de pilotes Masters et Gentlemen s’est affronté pour tenter de remporter la 24e édition du Trophée Kart Mag les 19 et 20 août derniers. Pour sa première en KZ2 Master, Pierre Bourgeois a connu un parcours parfait en ne quittant jamais la première place: pole position, victoires dans les deux manches, en super manche et en finale avec le meilleur tour en course. Derrière lui, son plus proche adversaire était un… Gentleman !

De g. à dr., Emmanuel Ducrot, Pierre Bourgeois et Sébastien Leder

Emmanuel Ducrot a suivi Bourgeois comme son ombre durant tout le meeting pour s’assurer une magnifique victoire dans sa catégorie. Il a résisté à un excellent Sébastien Leder, qui a complégé le podium au scratch malgré une pénalité (spoiler). Auteur d’un excellent départ et 4e sous le damier, Claude Bal a chuté 7e pour une position incorrecte du carénage avant.

Brice De Gaye a récupéré cette position, en plus de terminer 2e meilleur Gentleman devant Yan Vuillermoz. Autre Gentleman, Benoît Portmann a vécu un début d’épreuve difficile, avant de revenir 6e. Déception en revanche pour Mickaël Potain et Julien Le Brigand, qui partaient respectivement 3e et 6e avant de tomber dès le premier tour.

Adrien Girard, Florent Paulet et Ludovic Badey ont gagné leur place dans le top-10, au détriment de Grégory Leder, revenu 5e avant un incident de course.

Découvrez le classement de la finale à ce lien

_______________________________________________________________________________

Au Trophée Kart Mag à Varennes, les pilotes de 30 ans et plus ont été regroupés dans une même épreuve, qu’ils utilisent un moteur Rotax ou un IAME. Un classement a été édité pour les Gentlemen de 45 et plus. En définitive, les deux motorisations se sont révélées très proches à pneumatiques identiques (Vega). Et si l’on a longtemps cru qu’un IAME allait s’imposer, c’est finalement un Rotax qui a fait la différence. Un peu comme au récent Championnat de France des Féminines à Salbris.

Podium Master

Après la pole position de Julien Soulié, Eric Chapon passait rapidement à l’attaque en Master et gagnait la première manche devant son rival. Chapon remportait aussi la deuxième, mais Soulié assurait la première place pour la finale en gagnant sa super manche devant Eric Le Moine. Mais déjà, Alex Bessac venait de faire forte impression dans la super manche précédente.

Pendant ce temps, Philippe Romero donnait l’impression de contrôler la situation en Gentleman, même si Matthieu Monier, vainqueur d’une manche, ne s’est pas privé de lui donner un peu de fil à retordre.

En finale, la lutte pouvait commencer dans les deux catégories. Soulié prenait la direction des opérations devant Chapon, avant de commettre une petite erreur quelques tours plus tard. Ses rivaux en profitaient immédiatement. Chapon s’installait au commandement, mais sous la pression d’un excellent François Vauthier et d’un Alex Bessac déterminé.

Peu après la mi-course, Bessac se retrouvait d’ailleurs leader, tandis que Soulié revenait dans la partie pour le podium face à Chapon et Vauthier. A peine quelques tours plus tard, une procédure slow était enclenchée en raison d’un incident dans le peloton.

Le temps de dégager la piste, la direction de course relançait la finale pour un petit tour. Bessac contrôlait parfaitement la situation et gagnait devant Chapon, avant que ce dernier ne chute 14e à cause d’une pénalité (spoiler en raison du bris des fixations). Derrière, Vauthier doublait in extremis Soulié pour le gain de la 2e marche du podium.

En embuscade, Philippe Romero aurait aimé se joindre à ce duel pour le classement scratch, mais préférait logiquement assurer la 5e place, synonyme de magnifique victoire en Gentleman.

Podium Gentleman

Respectivement remontés de 4 et 6 places, Joan Caillault (Master) et Henry Ansquer prenaient les places suivantes. Ansquer montait ainsi sur la 2e marche du podium devant Stéphane Vinel, tout heureux de rentrer dans le top-3 de sa catégorie. En progression de 8 places, Vinel s’est inséré entre Jules Monier, le fils de Matthieu, et Franck Aymard.

Auteur du meilleur tour en course, Franck Darbonville a complété le top-10 devant Jérôme Rousseau, 3e meilleur Rotax Master derrière Bessac et Aymard. Déception pour Matthieu Monier, Vincent Jean-Baptiste et Nicolas Pizzardo, tous trois contraints à l’abandon en finale.

Découvrez le classement de la finale à ce lien

_______________________________________________________________________________

Ancien pilote de haut niveau, Thomas Mich s’est aujourd’hui investi pleinement chez MGT Distribution, la société créée par son père Patrice au début des années il y a un peu plus de 30 ans. Cela fait plusieurs saisons qu’il a mis sa carrière entre parenthèses, mais Thomas n’hésite pas à reprendre le volant, plus ou moins fréquemment, selon son temps disponible, son envie, sa motivation… et sa condition physique !

Au Trophée Kart Mag à Varennes sur Allier, une épreuve qu’il a déjà gagnée en 2010 et 2019, il a montré que le talent était intact et que le physique restait au rendez-vous. A 35 ans (depuis le 11 août), alors qu’il a l’âge pour rouler en Master (ce qu’il fera lors de la prochaine Super Coupe Internationale FIA Karting à Wackersdorf), Thomas a voulu corser les choses en s’inscrivant avec les jeunes du KZ2.

Il n’était certes que 11e aux essais chronométrés, qui ont vu son équipier Nicolas Masle décrocher la pole position, mais il s’imposait dès la première manche devant Téo Blin avec le meilleur tour en course. Il récidivait dans la seconde, cette fois devant le Suisse Loïc Vindice – vainqueur du Trophée Kartmag en 2022 – en se montrant encore le plus rapide en piste.

Les deux super manches rabattaient quelque peu les cartes. Assuré ou presque de partir en pole position pour la finale, Mich laissait Craig Tanic remporter la première et Nicolas Masle gagnait la seconde. Mais en finale, le suspense n’a pas duré. Avec un nouveau meilleur tour à son actif, Mich filait vers la victoire en solitaire. D’abord surpris par Tanic, Vindice redoublait son adversaire, puis Masle et s’assurait la 2e place devant ce dernier.

Tanic a perdu 3 places dans le 5e tour au détriment de trois autres animateurs de l’épreuve: Yohan Soguel, Florian Kuntzmann et Jean Nomblot.

Jamais loin de Masle, Soguel a échoué de peu dans sa quête de podium, tandis que Nomblot doublait Kuntzmann pour le gain de la 5e place. Vainqueur d’une manche, Nomblot pouvait sans doute viser le podium sans un abandon en super manche. Il aura gagné 7 places en finale.

Paolo Besancenez a connu des hauts (4e de sa super manche avec le meilleur tour en course), mais aussi des bas, à l’image de son abandon en finale. Du côté des places d’honneur, Tania Cirelli a résisté à Jérémy Potain pour le gain de la 8e place derrière Tanic. Après la pénalité (spoiler) infligée à Vincent Wanague, initialement 10e, Romain Bonnetto a complété le top-10 en emmenant un peloton compact composé de Tom Givet, Antoine Broggio, Enzo Lacreuse et Arthur Lehouck. Blin a dû renoncer.

Découvrez le résultat de la finale à ce lien

_______________________________________________________________________________

La finale Nationale aura été intense jusqu’au bout. Et on peut même dire que le meeting entier de cette catégorie fut animé. Parfois même trop et il suffisait de regarder les pontons des karts pour s’apercevoir que les pilotes ont souvent été au-delà de leurs limites. Karts trop performants pour cette piste rapide, pneumatiques trop adhérents, trop de pression, volonté de trop bien faire en oubliant que la course se joue en finale?

Bref, beaucoup de pilotes n’ont pas obtenu le résultat escompté et il faut maintenant espérer que tout le monde saura en tirer les leçons pour le prochain Championnat de France, sachant que celui-ci aura lieu sur le circuit de Varennes.

La hiérarchie a fréquemment changé. Si Rafael Moreau décrochait la pole position devant Enzo Perrot Thommerot, Mathys Saura Pictet faisait forte impression dans les manches en s’imposant 3 fois sur 3. Les trois revenaient à Clovis Nougueyrede, Louis Comyn et Perrot-Thommerot.

Saura-Pictet confirmait en super manche A devant un excellent Luka Scelles, Lilian Soares et Jules Avril, régulier depuis le début du meeting. Matthéo Dauvergne se mettait à son tour en valeur en gagnant la super manche B devant Thomas Pradier et Comyn.

En finale, Saura Pictet devait s’effacer d’abord face à Comyn, puis face à Avril. Ce dernier prenait ensuite la tête. Mais dans le dernier tour, Comyn tentait sa chance une première fois, avant de se faire recroiser, puis en poussant habilement son rival dans le dernier virage. Il coupait ainsi la ligne d’arrivée en vainqueur devant Avril. Saura Pictet résistait in extremis à Nougueyrede pour compléter le podium.

Derrière, les positions ont souvent changé. Soares confirmait son excellent meeting en 5e position devant Oscar Goudchaux, brillant en première partie de finale. Redescendu 27e après une chute dans sa dernière manche, Mariotta est revenu avec brio 7e devant Alexandre Villiod, qui n’a pas ménagé ses efforts après son modeste 33e chrono. Scelles, Moreau et Perrot Thommerot ont pris les places suivantes.

Thomas Pradier a perdu sa place dans le top-10 pour une pénalité (spoiler) et a rétrogradé 13e, intercalé entre Anthony Mattelon et Paul Grisel, remonté de 21 places avec le meilleur temps absolu du meeting en 55”920.

Dauvergne, Marin-Dubuard et Tom Spirgel ont chuté durant la finale, tandis que Vivien Guyonnet a dû renoncer.

Découvrez le classement de la Finale A et de la Finale B

_______________________________________________________________________________

Auteur de la pole position lors de ce 24e Trophée Kart Mag, Joan Pricaz a connu une 2e manche difficile et perdait le leadership face à un brillant Antton Bouchard. Parti 1er en finale, Bouchard restait sur sa bonne dynamique et vivait une course de rêve en creusant l’écart sur ses adversaires pour couper l’arriver en solitaire et en vainqueur.

Photo Philippe Roux

Julia Montlaur a réalisé un bon départ qui la plaçait en 2e position à l’issue du premier tour devant Mike Meynard et un surprenant Eli Kanuty Dechitel. Au contraire, Pricaz était passé de la 2e à la 5e place et ne pouvait qu’assister de loin à l’échappée de son rival en tête de la course. Vainqueur d’une manche, Lucas Doillon perdait également des positions en début de course. En revanche, Jayden Soupiron emmenait avec lui Lula Kanuty Dechitel pour la conquête d’un podium.

Bien décidé à retrouver les avant-postes après un malheureux problème technique en super manche, Gabriel Gerdil impressionnait en début de course, passant de P16 à P2 en 5 tours. Il réalisait le meilleur tour, mais se retrouvait trop loin de Bouchard pour espérer l’inquiéter et assurait une magnifique 2e place.

Derrière lui, Pricaz a également fini fort en revenant 3e devant Julia Montlaur, déçue d’avoir perdu de précieuses places lors d’un duel en première partie de finale. Avant de se faire disqualifier suite au comportement de son entourage, Andrea De Peretti était remonté de la 15e à la 5e place. Doillon et Evan Achard (+15) gagnait donc un rang.

Déception pour Soupiron et Meynard, tous deux tombés dans le 4e tour alors qu’ils étaient 2e et 3e. Lula Kanuty Dechitel a également dû abandonner, alors que son frère Eli a terminé 9e derrière Antoine Soulier et Edouard Ruget. Lucas Medina a complété le top-10.

Découvrez le résultat de la finale à ce lien

_______________________________________________________________________________