mai 8 2020
Didier Durand (DSS) raconte l’histoire du châssis PSM
Beaucoup de professionnels du karting et de pilotes ont profité du confinement pour ressortir quelques anciens châssis de l’atelier ou du grenier. Objectif, restauration complète avec, pourquoi pas, la possibilité de s’inscrire dans une épreuve de Formule 20.000 lorsque les courses reprendront.
Sur ce site, nous avons déjà évoqué la magnifique restauration d’un kart DAP par Didier Durand. Le professionnel francilien a cette fois présenté sur sa page Facebook un châssis PSM. Ce nom rappelle à beaucoup l’histoire de la famille Gilbert, mais peu savent que cette dernière s’était lancé dans la fabrication d’un châssis. Didier Durand nous a révélé sa genèse…
“En 2003 et 2004, Pierre Gilbert, le boss de PSM, participe au renouveau de Sodikart avec son compère motoriste Bernard Mattana. Arnaud Kozlinski terminera deux fois vice-Champion du Monde en 2003 et 2004, décrochera le titre de Champion de France en 2004 devant son équipier Nelson Panciatici, avec qui il offrira à Sodikart le titre de Champion du Monde des Constructeurs la même année.
Pour 2005, Pierre a dans l’idée de concevoir son propre châssis et propose bien évidemment la fabrication à Sodikart, qui deviendrait alors une seconde marque “satellite”: refus de Sodi, prétextant qu’elle n’avait aucun intérêt à le faire ! Pierre se tourne donc vers Patrice Gommendy de Go Kart, qui accepte d’effectuer la fabrication du châssis PSM.
Pierre part du principe que l’on roule rarement, à cette époque, avec le troisième palier. Il ne le mettra donc pas sur son châssis ! Pour le dessin, il se sert de son expérience acquise avec PCR et Sodi. On retrouvera ainsi le meilleur de ces deux marques sur son kart.
Il lance la fabrication de cinq châssis dans des versions différentes. Il commence le développement et participe à différentes épreuves. Son châssis n’étant pas encore homologué, Pierre va tout simplement faire courir les karts avec le nom d’une marque américaine “lointaine” et inconnue en Europe, Margay, le temps de finaliser le développement du kart .
Fabrice Etienne, John dit “l’Anglais” et Aurore Launay participent à l’aventure du châssis PSM, avec entre autre un engagement aux 24H du Mans. Les résultats arrivent en sprint, à l’image de la deuxième place d’Enzo Zéfirini lors du Trophée Kart Mag à Lavelanet en Nationale 100, qui était une catégorie très relevée à ce moment-là.
Malheureusement, 2006 sera l’année du drame pour Pierre, avec la perte accidentelle de son papa, poussant Pierre à tout arrêter pour se consacrer à l’entreprise familiale. Il vend l’ensemble de sa structure à deux de ses pilotes.
Cinq châssis PSM ont été produits. Il n’en reste qu’un seul de connu: le numéro 5, celui de Lavelanet, que j’ai récupéré et remis en état (voir photos). Clap de fin d’une aventure de kart oubliée !”
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