Fin de carrière: Marco Ardigo s’explique sur ses raisons

Ce fut l’un des moments forts du dernier Championnat du Monde KZ à Lonato, circuit situé non loin de son domicile: C’est à ce moment que Marco Ardigo a annoncé qu’il raccrochait son casque. Trois fois Champion du Monde et quintuple Champion d’Europe, l’Italien Marco Ardigo représentait le plus titré des pilotes encore en activité. S’il a dû se contenter de la 7e place lors du Mondial, 2019 l’aura vu conquérir un ultime titre à la WSK Euro Series, une compétition qu’il a conclue avec une magnifique victoire à Lonato. Dans le Best-of FIA Karting, Marco Ardigo est revenu sur sa carrière et les raisons qui l’ont poussé à arrêter…

Marco Ardigo en 2016

Cette annonce, était-ce un moment difficile à vivre?
“Difficile n’est pas le mot, puisque ce choix a été mûrement réfléchi. Je pense que c’était le bon moment, voilà tout ! J’ai pris en compte beaucoup de paramètres: mon âge, la condition physique nécessaire pour rester au top, ma motivation, ma nouvelle activité professionnelle… Ce dont j’étais sûr, c’était de vouloir arrêter tout en étant encore capable de me battre au plus haut niveau. Je ne voulais pas faire la saison de trop. Je ne me voyais pas courir sans poursuivre l’objectif de monter sur le podium, de gagner.

Comment avez-vous vécu votre dernier Championnat du Monde, qui plus est à Lonato…
Pour moi, la boucle était bouclée ! J’habite à environ une heure de South Garda Karting et c’est principalement là que j’ai disputé mes premières courses il y a plus de 20 ans. L’hommage et les applaudissements que j’ai reçus lors de la présentation des pilotes et au moment du briefing m’ont beaucoup ému. Participer à cette épreuve me tenait vraiment à cœur.

Quelle sera désormais votre principale activité?
Je vais me dédier encore davantage à la formation des jeunes pilotes au sein du Tony Kart Junior Team. Depuis deux saisons déjà, le groupe OTK m’a donné l’opportunité de travailler auprès des pilotes engagés en Mini. C’est un travail qui me passionne et qui me donne envie de m’investir à 100%. Bien sûr, travailler avec des très jeunes pilotes est difficile. Ils manquent de maturité et ont souvent du mal à appliquer ce que je leur dis. Il faut être pédagogue, c’est vraiment intéressant, en plus de me permettre de rester dans le milieu du karting, celui que j’aime !

A quoi doit-on cette longévité avec le groupe OTK?
J’ai intégré le groupe OTK en 2004 en courant sous les couleurs Kosmic, avant de passer chez Tony Kart en 2005. Je n’ai jamais eu envie d’aller voir ailleurs. Tony Kart est ma deuxième famille depuis 15 ans ! C’est un team exceptionnel à tous les niveaux: matériel, présentation, organisation, rigueur, palmarès, professionnalisme… Tony Kart a inspiré beaucoup de teams. Même si je ne vais plus piloter, je suis heureux de rester avec eux, dans un autre rôle.”

Photo Joël Gaboriaud

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