déc 13 2019
Interview: Dominique Chech (Kart Pro Racing)
Dans un milieu où beaucoup de jeunes rêvent de passer du kart à la F1, Dominique Chech a effectué le chemin inverse, après une expérience de plusieurs saisons en F1 en tant que motoriste chez Renault Sport. “J’ai travaillé avec des pilotes comme McNish, Fisichella, Trulli, Montagny, Kovalainen ou Alonso,” avoue-t-il. “Mais je me suis passionné par le kart. Après avoir été pilote, j’ai voulu m’y investir en créant un team. Même si la F1 est une discipline excitante et exigeante, où j’ai beaucoup appris, je ne regrette pas mon choix d’avoir pris la décision de créer Kart Pro Racing.”
Comment avez-vous gagné votre notoriété actuelle?
D’une part, mes succès en tant que pilote ne sont pas passés inaperçus. J’ai gagné deux fois la Bridgestone Cup et une fois la Finale du Challenge Rotax France, ce qui m’a permis de participer à la Grande Finale Mondiale Rotax. Rapidement, en tant que professionnel, j’ai amené des pilotes à cette finale, comme Maxime Gravouille à trois reprises, Alexandre Anstett, Laurent Aubin, Nicolas Picot, Adrien Renaudin, Léo Poncel, Enzo Caldaras, Jean Nomblot et Enzo Valente, sachant que ces deux derniers ont terminé sur la 3e marche du podium et que Renaudin fut à deux doigts de s’imposer. En une dizaine d’années, je crois qu’on peut dire que KPR s’est forgé un très beau palmarès en Rotax, X30, Nationale, Cadet et Minime.
Pourquoi avoir choisi de distribuer les châssis Kosmic?
D’une part, c’est la marque que j’ai utilisée quand je pilotais et j’en ai gardé d’excellents souvenirs. D’autre part, en tant que professionnel, je voulais un châssis de grande qualité qui fonctionne dans toutes les conditions et qui permette à chaque pilote de pouvoir l’exploiter facilement. C’est vraiment un super produit avec lequel il est très agréable de travailler. Un pilote progressera plus vite avec un châssis OTK, car il pourra rapidement se concentrer son pilotage. C’est aussi une bonne base de travail pour un motoriste comme moi. Enfin, il est plus facile de vendre un Kosmic que d’autres marques.
Justement, la motorisation, c’est un peu votre spécialité?
Depuis deux ans, j’ai cherché à faire croître ma structure de compétition avec Yanis Dubail, qui va être amené à prendre encore davantage de responsabilités lors des courses. Du coup, je n’ai pas eu autant de temps que j’aurais souhaité pour développer encore mes moteurs. Mais j’ai de gros objectifs pour 2020 à ce niveau. Depuis quelques semaines, j’ai attaqué un important travail au banc d’essais sur les moteurs IAME et Rotax. Il faudra compter sur KPR dans les catégories Minime, Cadet, Nationale, Rotax et X30. J’ai racheté des moteurs et investi dans une grosse quantité de pièces. Les moteurs seront aussi bien destinés aux pilotes de mon team, que ceux qui souhaitent en louer. Je rappelle que j’ai fait gagner ces dernières années de nombreux pilotes d’autres équipes comme Craig Tanic, Mattéo Spirgel, Sacha Maguet ou Thomas Imbourg.
Avez-vous d’autres projets?
A terme, mon but serait de m’installer sur un circuit de kart. Ceux qui connaissent un site à vendre peuvent d’ailleurs me contacter. Lancer une école de pilotage et retrouver ensuite les jeunes en compétition serait un bon challenge.
Interview extrait de la newsletter Tony Kart France – Photos KSP Reportages
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