Nicolas Deschaux, réélu Président de la FFSA avec… 100% des voix !

Comme prévu, Nicolas Deschaux a de nouveau été élu président de la Fédération Française du Sport Automobile. Concernant la discipline qui nous concerne, on ne peut que regretter que le karting n’a pas droit à la parole, en raison d’un système de vote qui ne le favorise aucunement. Savez-vous que Michel Guignard, Président de la CNK (Commission Nationale de Karting à la FFSA), ne vote pas lors de ces élections, lors desquelles seules 38 grands électeurs ont l’honneur de donner leur voix?

Aucun Président de Ligue de Karting et finalement aucun élu issu du karting n’a voté le 7 octobre dernier ! Pourtant, le karting représente entre 1/4 et 1/3 des 41049 licenciés, toutes disciplines confondues… Si l’on en croit le communiqué FFSA, tout va pour le mieux, puisque Nicolas Deschaux a obtenu 100% des votes, avec sur sa liste un certain Jacques Régis, celui que certains accusent d’avoir perçu d’importes sommes et qui avait promis au karting d’atteindre les 50.000 licenciés lorsqu’il a complètement absorbé la FdK (Fédération de Karting) à la FFSA fin 99, du temps où il était Président.

Concernant Nicolas Deschaux, ce plébiscite laisse pourtant apparaître une importante chute de licenciés: environ 49000 en 2018, contre 41000 en 2019 (sources ministère des sports), soit une baisse de 8000 licenciés.

Plusieurs passionnés, avec Bernard Darniche à leur tête, ont bien essayé de créer un contre-pouvoir. Mais l’une des icônes françaises du Rallye a préféré jeter l’éponge, sachant que les dès étaient pipés d’avance. Hélas, la politique a fait passer le sport au second plan.

La liste “Pour une nouvelle FFSA” aurait dû, pour se faire élire, s’assurer la confiance d’un maximum de ligue automobile et donc de grands électeurs, ce qu’elle n’a pas réussi. Même les régimes totalitaires de certains pays dans le monde n’auraient pas rêver mieux que cette élection à 100% contre 0%. Aujourd’hui, nous pouvons simplement nous interroger sur les conséquences de ce résultat vis à vis du karting.

“Ce n’est pas plus mal que si c’était pire”, disait le regretté Coluche.

Le Président Nicolas Deschaux saura-t-il tirer les conclusions de cette élection peu glorieuse et remettre un peu de démocratie dans ce système, qui a en outre le désavantage de ne pas favoriser notre discipline? Il doit impérativement renouer le lien avec les Présidents de club, beaucoup d’entre eux se sentant abandonner. Avec la crise sanitaire que nous vivons, la baisse des licenciés va sans doute se poursuivre, mais il faudra ensuite relever la barre.

Sur ce point, Nicolas Deschaux et Christophe Lollier ont approuvé la récente feuille de route présentée par Marc Berteaux et le service karting. L’un des objectifs est de ramener un peu de sang neuf dans notre discipline. Plus que jamais, les passerelles doivent fonctionner entre la compétition d’un côté, les EFK (Ecoles de pilotage) et les circuits loisirs de l’autre, ces derniers drainant des milliers de licenciés potentiels.
Jacky Foulatier, un passionné qui défendra toujours les intérêts du karting.

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