mar 19 2020
Ocon: “C’est en kart que j’ai appris les bases du métier de pilote”
Récemment, on a entendu Esteban Ocon raconter que “j’ai détesté mes années karting.” Bien sûr, à travers ce propos parfois mal interprété, le Français évoquait les sacrifices réalisés pour y arriver. C’est une partie de sa jeunesse qu’il n’a pas pu vivre normalement, car Esteban passait la plupart de son temps libre sur un circuit de kart et ses nuits dans une caravane.
Le karting lui a permis de devenir l’homme qu’il est aujourd’hui, un savoir un pilote de Formule 1 talentueux et reconnu. Le fait de rencontrer des personnes qui ont cru en lui et, surtout, ont financé ses saisons en karting à l’international puis en monoplace, Esteban Ocon ne doit à ses résultats obtenus en Mini-Kart, Minime puis Cadet. Des catégories où il n’a cessé de gagner, année après année.
Toutefois, lorsqu’il s’est récemment ouvert à la CIK-FIA lors d’un interview dans le livre “Best-of 2019”, il a pu avouer les bienfaits du karting.
Esteban, le karting a tenu une place particulière dans votre carrière. Racontez-nous…
“Les années en karting ont été cruciales pour moi. Bien sûr, c’est là que j’ai appris les bases du métier de pilote, tout ce qui m’a été indispensable ensuite pour réussir en sport automobile. C’était une très belle aventure que j’ai vécue avec mon père. Il fallait absolument que je me fasse remarquer et que je gagne des courses pour pouvoir continuer. Le niveau était très élevé parmi les jeunes, mais j’étais déjà très déterminé, je me battais toujours pour la victoire.
Quels sont vos meilleurs souvenirs en karting?
En sept années de compétition, il y en a beaucoup, mais je retiens en particulier ma saison 2007. Je portais déjà le n°31 ! J’ai remporté le Championnat de France Minime sur un châssis Sodi en gagnant toutes les courses et en marquant le maximum de points. Pierre Gasly et Anthoine Hubert roulaient avec moi, Charles Leclerc débutait.
Quelles ont été à ce jour les grandes étapes de votre carrière en automobile?
J’ai roulé en karting jusqu’en Junior et j’ai ensuite sauté le pas directement en Formule Renault 2.0. Ce n’était pas évident, mais je m’en suis bien sorti. J’ai vraiment pris la mesure de la monoplace en 2014, quand j’ai remporté le Championnat d’Europe FIA F3 devant Max Verstappen au sein du Prema Powerteam. J’ai enchaîné avec la GP3 Series en 2015 sous les couleurs d’ART Grand Prix. C’est grâce à ces deux titres que j’ai été repéré par Mercedes et Toto Wolf. Les portes de la F1 se sont alors ouvertes.
Que diriez-vous à un jeune qui rêve de réussir?
À chaque étape, il faut savoir apprécier la chance de prendre le départ d’une course. Le plaisir est un élément important de la réussite. En restant positif, on arrive à instaurer une ambiance favorable au succès dans son entourage et son équipe. Bien sûr, il faut être très motivé et ne pas ménager ses efforts, c’est une évidence. Mais de nos jours il ne suffit plus d’être rapide. L’attitude générale compte beaucoup quand on arrive en sport automobile. Montrer que l’on est content d’être là, rester toujours souriant, donner une bonne image, ce sont des points à ne pas négliger.”
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