Rotax: Nouveau cylindre, mais quid du bas moteur?

Outre la Coupe de marque Rotax et ses catégories présentes en France (Senior, Master, DD2 et DD2 Master), la marque autrichienne ne motorisera plus le Minime à partir de 2018, mais reste partenaire de la FFSA pour le Cadet et la Nationale. Un accord a aussi été conclu pour pouvoir continuer à utiliser les moteurs actuels. Avec l’achat d’un kit de transformation, un moteur Minime 2017 pourra toujours être utilisé en Cadet en 2018.

Cependant, le nouveau cylindre introduit lors du lancement du moteur évo sera monté sur les nouveaux moteurs et proposé aux pilotes conservant leur ancien bloc. Rotax a vanté les avantages de celui-ci. “Le procédé actuel met en œuvre une nouvelle technologie d’impression 3D de chaque moule, garantissant une reproductibilité parfaite des cylindres, et ce tout en conservant l’énorme avantage du revêtement Nikasil et de sa fiabilité. De plus, tous les usinages sont désormais réalisés sur des machines à commande numérique, ce qui permet une excellente homogénéité des performances moteurs pour une plus grande équité sportive.”

Toutefois, ces dernières années n’ont pas permis d’éviter certaines suspicions sur la conformité réelle de certains Rotax présents aux avant-postes. Certes, les pilotes ayant gagné de grandes courses ces dernières saisons, notamment en Minime, Cadet et Nationale, ont passé sans encombres les contrôles techniques. Seulement, pour faire la différence, les motoristes spécialisés dans le Rotax ne procèdent-ils seulement qu’à une scrupuleuse sélection de pièces et à un parfait montage, ainsi qu’à une optimisation de la carburation? Bref, restent-ils tous “dans les clous”? Les contrôleurs techniques ont-ils tous les outils à leur disposition pour vérifier un moteur de A à Z?

Dans des catégories où le règlement technique apparaît en théorie comme verrouillé de toute part, on a d’abord connu les rumeurs concernant la laine de verre des silencieux d’échappement. Désormais, on parle d’un décalage de l’allumage. Pas au niveau du système Denso et de sa bobine. Mais un travail au niveau du bas moteur et du vilebrequin permettrait de modifier le fonctionnement initial de la bielle et donc de modifier l’avance à l’allumage. Si le règlement technique Rotax n’est pas très exhaustif à ce niveau, les premières lignes de ce règlement sont pourtant claires: “Ni le moteur, ni ses accessoires périphériques ne peuvent être modifiés en aucune circonstance.”

Dans tous les cas, on espère que ces optimisations “un peu spéciales” ne seront plus possibles à partir de 2018. Si le cylindre du moteur évo semble avoir résolu certains problèmes, il faudrait aussi que les bas-moteurs ne permettent plus aux motoristes quelconque fantaisie !
Dès la saison prochaine, la FFSA a d’ores et déjà programmée de nouveaux contrôles d’allumage avec un instrument permettant cette vérification. Une bonne nouvelle…

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