fév 12 2019
Victor, Lorenzo, Patrik: Paroles de Champion du Monde
La saison FIA Karting 2018 a été intense et trois pilotes ont émergé en sortant auréolés de la couronne de Champion du Monde: le Tchèque Patrick Hajek en KZ1, l’Italien Lorenzo Travisanutto en OK et Victor Bernier en OK-Junior. Ces trois-là se sont livrés à coeur ouvert dans le best-of FIA Karting. Voici quelques extraits de leurs propos, remplis d’émotion…
“Le karting est toute ma vie. Vous vous rendez compte, cela fera 20 ans l’année prochaine que je suis dans ce milieu,” note Hajek. “Alors bien sûr, remporter le Championnat du Monde, c’est un rêve qui m’a porté depuis le début. Maintenant c’est devenu une réalité et je vais devoir m’y habituer ! Ce titre me renvoie forcément à mes débuts. J’avais huit ans. J’ai plongé dans ce sport grâce à mon père, qui a rapporté un jour un kart à la maison. C’est comme ça que tout a commencé.”
“J’ai d’abord roulé dans les Championnats nationaux en République Tchèque. Mais à un moment donné, ma famille ne pouvait plus continuer, seule, à me soutenir. C’était devenu trop coûteux. J’ai eu la chance de croiser le chemin du team Orion Racing de Martin Slavik et Martin Doubek. Ils ont cru en moi et m’ont aidé à progresser en KZ2 au niveau international. J’ai fini par atteindre le plus haut niveau et, finalement, atteindre mon but ultime: remporter le Championnat du Monde.”
Autre pilote à avoir grandement mérité de se retrouver sur le toit du monde: Lorenzo Travisanutto. “C’est une consécration très importante que j’espérais depuis longtemps. Ce titre mondial en OK, je le dédie à mon père, qui a tellement fait pour moi, et à ma mère, pour m’avoir permis de suivre ma voie comme je le souhaitais. Au début, nous avons commencé par courir en Slovénie et en Croatie, en partant avec la caravane, parce que l’âge minimum requis était plus bas qu’en Italie ! J’ai ainsi pu disputer des courses dans une catégorie qui ressemblait plus à du Baby-Kart.”
“Mais lorsque j’ai commencé à arriver en Junior, le budget est devenu notre principal souci à la maison. Heureusement, j’ai été remarqué par l’usine PCR, qui m’a permis de rentrer pour la première fois dans un team usine. J’ai encore passé un cap au sein de l’équipe Ward Racing et j’ai franchi un grand pas à partir de 2017 après ma rencontre avec Dino Chiesa.”
“Devenir professionnel en karting était mon but et je remercie Dino de m’avoir permis d’atteindre cet objectif. Lors du lancement de Kart Republic, développer le châssis KR a été pour moi une période très excitante. Aujourd’hui, je ressens une grande fierté lorsque je vois un pilote qui réussit avec ce châssis, parce que je sais que j’y suis un peu pour quelque chose. Je suis très heureux de ce que je vis en ce moment en karting, même s’il est possible que je n’ai jamais ma chance en automobile.”
Quant à Victor Bernier, le héros du dernier Mondial Junior, lui-aussi s’est remémoré ses débuts… “Mon père a piloté un peu en kart, mais surtout en auto sur circuit. C’est un passionné, il nous a transmis le virus à mon frère Augustin et à moi, qui roulons tous les deux. Pour ma part, j’ai été bien formé pendant deux ans dans le cadre de la Kart Racing Academy, une formule monotype clé en main organisée par Sodikart. J’ai acquis de bonnes bases pour me lancer en compétition dans les épreuves FFSA. Ma mère est une grande sportive, elle m’a tout de suite donné les bonnes habitudes pour être dans la meilleure condition physique physique.”
“Lors de la conquête du titre de Champion du Monde en Suède, je me suis employé à mettre en avant toutes mes qualités, dont celle de ne pas être très sensible au stress. A chaque course, je sais ce que j’ai à faire et je m’emploie à le faire du mieux que je peux. Bien sûr, pour le Championnat du Monde, j’avais sans doute un peu plus de pression, mais cela ne m’a pas perturbé.”
Photos Joël Gaboriaud et Tino Cacopardo (CT Photos.fr)
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